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GQ FRANCE | ILS SONT JEUNES, RICHES… ET GÉNÉREUX. LES JUSTICIERS MILLIARDAIRES

October 22nd, 2018  |  GQ FRANCE

ILS SONT JEUNES, RICHES… ET GÉNÉREUX
LES JUSTICIERS MILLIARDAIRES

Si Pierre Rispoli a choisi ce projet, c’est aussi parce qu’il a été conseillé par Eric Berseth. Ce trentenaire suisse navigue entre Genève et Paris à la tête de Philanthropy Advisors, une société créée en 2011.

Ce nouveau métier (conseiller en philanthropie) incarne la professionnalisation du secteur et la volonté de répondre à une angoisse majeure des donateurs : quel projet soutenir ? Pourquoi donner à telle école au Niger plutôt qu’à ce centre de santé en Inde ? Lorsque Pierre Rispoli lui a fait part de son envie, mais aussi de ses hésitations, à soutenir les enfants kényans, Eric Berseth a passé une semaine sur place. Habitué aux zones de crises (Soudan, Haïti, Congo…) qu’il a sillonnées pour le compte du Comité international de la Croix-Rouge et de Médecins sans frontières, Berseth a validé l’intérêt du projet. L’investissement a été débloqué peu après.

Dans ses bureaux parisiens à deux pas de l’Arc de Triomphe, Eric Berseth en est persuadé : « En matière de philanthropie, la nouveauté la plus forte de ces dernières années est l’arrivée des jeunes entrepreneurs qui ont clairement une sensibilité plus forte à l’autre. Que ce soient les family offices (gestionnaires de grandes fortunes, ndlr), les banquiers ou même les entreprises, tous doivent offrir des perspectives philanthropiques s’ils veulent garder ces profils comme clients ou comme salariés. Cette génération est dans une quête de sens, c’est évident. » Une vision partagée par Bathylle Missika, qui veille aux relations entre les États et les fondations pour le compte de l’OCDE : « L’eldorado n’est plus d’aller bosser dans un fonds d’investissement. “Se lever tous les matins pour faire quelque chose d’intéressant”, voilà ce que j’entends toute la journée, je vois défiler des millennials qui veulent travailler dans le “social impacting”.» Alexandre Mars, un des militants les plus actifs de la philanthropie en France avec sa fondation Epic, relève aussi dans son livre témoignage paru au printemps (La Révolution du partage, Flammarion), que « 20 % des étudiants qui rejoignent Stanford, et c’est valable pour Harvard, Oxford, HEC ou Sciences Po, ambitionnent de travailler dans l’économie sociale et solidaire. Il y a dix ans, ce taux flirtait avec 0 % ».

Original article on GQ FRANCE


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