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L’optimisation des donations

December 12th, 2012  |  L'AGEFI Par Noël LABELLE

PHILANTHROPY ADVISORS. La société genevoise de conseil veut contribuer à la professionnalisation de la branche.

 

Après avoir parcouru le monde pendant des années pour différentes institutions humanitaires, Eric Berseth a crée Philanthropy Advisors, une société de conseil dans le domaine de la philanthropie.

Entretien.

 

En quoi consiste exactement votre activité ?

Nous proposons un service d’accompagnement sur mesure pour la réalisation des aspirations philanthropiques des particuliers, des entreprises ou des institutions. Notre démarche est simple. Nous ne gérons aucun fonds, nous sommes seulement des conseillers. Nous sommes rétribués à la commission sur les bases de notre activité de conseils. Nous optimisons les choix de donateurs. Nous nous positionnons comme des intermédiaires indépendants, garants de l’éthique, de la transparence financière et de la bonne gestion des fonds. Notre but est de nous établir comme un pont solide entre le philanthrope et les bénéficiaires. Nous mettons donc à disposition une expertise et un réseau pour capitaliser et communiquer sur les actions philanthropiques de nos clients.

 

Pourquoi se lancer dans cette activité alors que les banques semblent de plus en plus présente sur ce secteur ?

Notre activité répond à un réel besoin. Les sources philanthropiques dans les banques privées sont très compétentes, mais leur rayon d’action est naturellement limitée dans l’opérationnel. Les banques cherchent à satisfaire leur client. Nous sommes complémentaires. Nous orientons efficacement le donateur en fonction de ses attentes. Pour l’instant, la philanthropie est trop souvent vue comme un simple don. Alors que les donateurs ont des attentes précises. Pour eux, ce n’est pas le geste qui compte mais son efficacité. Or, de ce point de vue, les banques privées ont une capacité réduite en fin de chaîne. Contrairement à nous, car nous avons une connaissance poussée du terrain.

 

Quelles sont vos cibles ?

Nous visons les particuliers, les entreprises et les institutions.

Les particuliers sont essentiellement les grandes fortunes: acteurs ou artistes, sportifs, personnalités du monde des affaire… Nous les accompagnons à chacune des étapes du processus leur permettant de réaliser leur projet au plus près de leurs aspirations. Nous leur permettons d’établir une relation de proximité et de confiance avec les projets, leurs gestionnaires et leurs bénéficiaires. Ce faisant, ils sont certains que les projets développés sont leurs projets. En parfaite adéquation avec leurs valeurs et celles de leur famille. Nous nous adaptons à leurs besoins.

 

Comment approche-t-on cette clientèle ?

A notre stade de développement, nous n’avons pas d’autres choix que de démarcher. Mon associée Mai­Anh Tanguay possède une solide expérience dans la gestion de fortune. Elle possède donc des contacts, des réseaux, permettant de faire connaître notre activité. Le travail est difficile. Il nécessite un dialogue permanent pour bien expliquer ce que nous faisons et ce que nous pouvons apporter.

 

Beaucoup d’entreprises sont très actives dans la philanthropie mais, au final, communique peu sur ce sujet. Pourquoi ?

La communication sur cette activité est souvent difficile car il faut éviter l’écueil de l’image du rachat de conscience. D’autant que de nombreux donateurs sont avant tout motivés par des raisons personnelles et profondes. Leur engagement est lié à leur histoire. Nous cherchons à apporter de la valeur ajoutée à nos clients en les conseillant au-delà de la planification stratégique et de la capitalisation de leurs activités philanthropiques, dans le but de développer et d’améliorer la communication externe sur leurs actions. Mais aussi de renforcer leur culture d’entreprise. L’idée est de faire entrer leurs actions responsables dans une nouvelle ère de cohérence stratégique, de qualité et de transparence. Avec des projets innovants et attractifs, il leur est possible de développer une large palette d’actions bénéfiques pour eux, tant en communication que pour l’implication de vos collaborateurs.

Bref, beaucoup d’entreprises aimeraient communiquer sur ce sujet, mais ne savent pas forcément le faire. Pourtant, c’est ce qu’attendent les donateurs et le grand public pour mesurer l’impact de l’action. Une des raisons pour lesquelles certaines sociétés communiquent peu est le manque de résultats concrets par rapport à l’engagement initial. Cela s’explique souvent par la méconnaissance des réalités d’un pays. Savoir gérer un projet dans sa globalité demande avant tout d’être capable d’estimer parfaitement les spécificités locales. On n’intervient pas de la même façon au Niger qu’au Cambodge. Chaque pays porte ses particularismes. Chaque particularisme demande une approche différente.

 

Vous privilégiez donc la dimension terrain ?

Le terrain est le lieu de l’action, de la finalité du don. Nous possédons à travers nos expériences dans l’humanitaire d’une excellente connaissance du terrain. C’est un avantage important pour les philanthropes. Sur le terrain, beaucoup de petites structures sont souvent très efficaces. Malheureusement, les fonds sont souvent aimantés par les ONG réputée, qui font également un travail remarquable. Notre connaissance précise du terrain nous permet donc de faire le lien entre les petits projets et les gros donateurs qui veulent s’impliquer plus.

 

Interview :

Noël LABELLE

 

CHAQUE PAYS PORTE SES PARTICULARISMES.

TOUT PARTICULARISME DEMANDE UNE APPROCHE DIFFÉRENTE.

Original article on L'AGEFI Par Noël LABELLE


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